Un Après-midi Pour Les Arts (3)…

Ce dimanche 25 juin, pour ce dernier Après-midi Pour Les Arts de la saison, Colette a proposé un menu estival spécial !

Ave Maria de Gounod avec Stefan Belan (Clarinette) et Colette Vigoureux (piano)

Barcarolle de Tchaïkovsky (arrangement en trio) avec Jeanne-Marie Fardet (violon), Corinne Braunstein (violoncelle), Colette Vigoureux (piano)

La complainte de la butte, Le soldat de Marsala, Ma plus belle histoire d'amour et c'est beau la vie avec Louise Husson (Chant), Antoine Penot (Piano)

Oh, tu sens La Limoise, petit ! Lecture musicale d’après le Roman d'un enfant de Pierre Loti, par Jean-Paul Colomb, Marie-Louise Ciaralli et Antoine Penot au piano

Honey Pie, Lullaby of Birdland, Les moulins de mon cœur et Aime-la avec Laure Brienne (Chant), Antoine Penot (Piano)

Folk bluegrass américain par le groupe Hey Brother. Daniel GilkMans (voix / guitare), Stéphane Charbeau (dobro) François Carlier (clavier / voix), Alex Burak (basse)

Exposition des œuvres de Jacques Klem (aquarelles, encre...)

Merci à Colette et Pierre de nous recevoir afin de partager ces heures joyeuses…

info@chicoprod.com

2023 : année Loti…

1923 — 2023

Tout au long de l’année 2023, Rochefort et les Rochefortais se mobilisent pour célébrer le centenaire de la disparition de Pierre Loti, dont le nom reste indéfectiblement attaché à sa ville natale.

Pierre Loti épistolier, des ponts entre rêves et réalité

 

L’écrivain a écrit, beaucoup écrit… https://booknode.com/auteur/pierre-loti/livres

 

Viaud Ridge est une crête de montagnes sous-marines de l’océan Indien. Nommée en mémoire de Gustave Viaud, emporté par les fièvres, en 1865, à bord de l’Alphée et immergé dans les parages. Jeune médecin militaire en Océanie, puis en Cochinchine, il était le frère aîné de Julien Viaud, c’est-à-dire de l’écrivain Pierre Loti, dont on célèbre cette année le centenaire de la disparition.

Cet aîné admiré est à l’origine de la vocation maritime de Pierre Loti. À 16 ans, il suivra son sillage, quittant la maison familiale de Rochefort (Charente-Maritime) pour préparer l’École navale à Paris et devenir officier.

« M’en aller même plus loin que mon frère, et plus partout, par le monde entier », écrira-t-il dans Le Roman d’un enfant (1890). Partir signifie aussi céder à l’imagination. Dans ses lettres, ce grand frère lui raconte l’« île délicieuse » (Tahiti), et laisse entrevoir que l’on peut vivre son rêve et tout autant rêver sa vie.

 

Ce que Loti fera sans rien démêler. Il se farde, se déguise en guerrier arabe, en dieu égyptien. Il porte l’uniforme, l’habit d’académicien. Il s’embarque au long cours, s’enflamme pour l’Orient et nourrit ses romans de ses aventures – le premier, Aziyadé, publié anonymement en 1879, est l’histoire de sa passion tragique pour la jeune beauté d’un harem turc.

 

Chez Pierre Loti, tout est vrai et tout est inventé, la vie, les livres (une trentaine : romans, nouvelles, récits). Ce qui lie la réalité au rêve est un nerf d’enfance. Une pulpe vive d’émois, de chagrins.

 

                                                                                           Par Xavier Houssin (collaborateur du Monde des livres)

 

La Maison des Aïeules Saint-Pierre-d'Oléron

 

C'est à Boyardville, que débarqua le 16 juin 1923, le cercueil de l'illustre écrivain, avant qu'il n'aille rejoindre sa destination ultime dans le jardin de la Maison des Aïeules (chère à ses ancêtres protestants) qu'il a rachetée en 1899 avec le projet d'y reposer pour l'éternité.

 

Pierre Loti reçoit Sarah Bernhardt (photo)

Ce 16 juin 2023 nous assistons au spectacle sous le préau de la Maison des Aïeules.

Pierre Loti reçoit son amie Sarah Bernhardt dans sa maison de Rochefort.

L'occasion pour ces deux fantaisistes d'évoquer leur vie, leurs rencontres, leurs projets d'écriture et leur amitié si spéciale, qui les a liés jusqu'à la fin.

Entre nostalgie et facéties, l'occasion de revivre un instant en compagnie de ces deux monstres sacrés de la vie artistique et mondaine de la fin du 19^e siècle

Par Stéphanie Roumégous et Philippe Couteau, dit « Bilout ».

 https://sortirsuroleron.com/2023/05/31/pierre-loti-recoit-sarah-bernhardt-le-vendredi-16-juin-2023-a-saint-pierre-doleron/

Concert à Serres…

 

Et si Duras aimait Bach

 

Quand Alice Rosset joue Bach au piano, on frissonne,

quand Anne Danais nous parle, le poil se dresse !

 

Le texte de Marguerite Duras est le fil conducteur de ce spectacle.

Les mots de Duras appellent la musique de Bach.

 

Il s’agit d’un tissage plus que d’un dialogue. Duras évoque la mer et sa puissance, les éléments, les touristes à Trouville, l’actualité de l’été 80, le pouvoir, les peurs de l'humain. Elle raconte aussi l’histoire d’amour qui naît entre une jeune fille, monitrice de colonie de vacances, et un enfant. 
 

De tout ça le public devient témoin. C'est un embarquement bouleversant. Quarante ans après, ce texte sonne avec force.
Quant à Bach, sa musique semble avoir été composée hier.

La rencontre est évidence.

Deux ou trois jours à Oléron…

Le charme bohème de Fort-Royer

Les artistes, les peintres et les photographes viennent de loin pour immortaliser ces cabanes multicolores posées au bord de l'eau, au cœur d’une grande vasière colonisée par des tapis de salicorne, d’obione et d’autres plantes des marais.

Entre terre et mer, une quarantaine de cabanes ostréicoles se dressent fièrement au milieu des claires et des chenaux façonnés par des générations d’hommes.

Face aux parcs à huîtres, ces cabanes authentiques constituent aujourd’hui les derniers témoins de l’ostréiculture traditionnelle qui se pratiquait jadis sur l’île d’Oléron et se perpétue encore de nos jours pour le plus grand bonheur des amateurs d’huîtres.

Prends dans ta paume les grains de sable

Les grains de sable sont sans attache
Comme les amis de ce jour
Qui ignorent la valeur de l’amitié
Qui partent dans l’air du temps
Oubliant la proximité dans la distance

 

Pour toi poète au verbe flamboyant
Le bonjour amical et fraternel
Est un rituel qui s’épuise dans le sable
Loin très loin de l’oasis du partage

 

Les dunes de l’amitié se meuvent
 À l’ombre du jour où se tissent
Les fils d’Ariane pour chaque grain
Clamant son ego la brillance de sa peau

                                                      Tanella Boni 

https://www.printempsdespoetes.com/Prends-dans-ta-paume-les-grains-de-sable

 

Des graminées

Des graminées en fin de journée

sur la route des marais de l’Éguille

comme si le jour ne voulait pas mourir

comme si nous souhaitions prolonger

les lumières entre forêt et océan

des graminées comme des rideaux 

 

Des graminées dans ce couchant

de quoi caresser le vent faible

à travers un ciel sans nuage

qui se faufile sur et dans les canaux

des graminées offertes sans retour

des graminées offertes à la nuit… 

                                                                      JeanPaul

 

Couchant à la Tour de Broue…

La cigogne

 

La cigogne avec son bec                                    Je sais que dans quelques mois 

fait un bruit bizarre                                            Elle émigrera

C'est la reine des claquettes                             Du côté du Sahara

Me dit le lézard                                                   Avec sa smala

 

Elle est perchée sur ses pattes                         En attendant son départ

Comme un acrobate                                          Je vais me cacher

Sur son pylône électrique                                Au menu  pas de lézard

C'est très excentrique                                       Pour son déjeuner

 

Elle attrape un souriceau

Qu'elle a vu de loin

Et le donne aux cigogneaux

Qui ont toujours faim

 

https://www.montmartre-secret.com/article-poeme-enfant-la-cigogne-52245602.html 

Soleils couchants

 

Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.
La mélancolie
Berce de doux chants
Mon cœur qui s’oublie
Aux soleils couchants.

Et d’étranges rêves,
Comme des soleils
Couchants sur les grèves,
Fantômes vermeils,
Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
À de grands soleils
Couchants sur les grèves.

 

Paul Verlaine, Poèmes saturniens