S’il y a des lieux que j’affectionne particulièrement, ce sont les marais ;
alors écrire le marais en poésie, j’aurais aimé le faire,
mais je ne sais pas bien.
Il me revient le début d’un poème d’un poète contemporain qui dit :
« À l’abri des regards
Dissimulé par l’épais feuillage
D’un taillis de sous-bois
Se cache un tout petit marais
Alimenté par une source
Aux eaux claires et limpides »
le poème est joli, mais moi,
je ne suis pas dans ce marais que je connais,
dans ce marais qui sait poursuivre le vent,
l’estourbir et peut-être même l’écorcher.
Le poète me dit qu’il est tout petit :
il s’agit donc d’une mare, d’un tout petit étang…
https://www.france-voyage.com/villes-villages/nieulle-sur-seudre-3340.htm
Je ne suis pas plongé ici dans l’indicible ;
je n’y entends aucune variation ;
pas de chants d’oiseaux qui surprennent le temps ;
pas non plus la douceur d’une barque qui glisse dans les herbes trempes.
Rien. Même le ciel, dans ce marais-là, n’a pas su profiter.
Non vraiment, je ne suis pas, comme il est écrit dans mon dictionnaire,
dans un « Terrain, généralement de vaste étendue,
recouvert en permanence d’une nappe d’eau peu profonde,
où croissent en abondance des plantes aquatiques et parfois des arbres »
qui parfois ressemble à un marécage et parfois même à la mer.
Xavier Guillon 11/2019
Mais il peut conduire au Port Paradis…
Minuscule port ostréicole qui étire ses deux ou trois cabanes
le long du chenal du Pélard jusqu'à la Seudre…
Une légende raconte que les bagnards
qui extrayaient la roche de carrière (l'enfer)
parlaient de leur paradis en arrivant au port…
Pour les protestants persécutés à une époque, ce port représentait
l'espoir (le paradis) de monter à bord de bateaux pour fuir la région
et partir vers l'Angleterre ou l'Acadie…