Relayant juste après Noël
Tous les sapins enguirlandés
Les mimosas plus naturels
Étincellent au bout de la rue de La Plage
Avec leurs boules de coton
Et comme l'or qui brille au ciel
Leurs fleurs sont des grains de soleil
Dans la lumière de notre chaumière…
Sur la table à proximité du viognier
à la robe délicieusement dorée
à l'entour elles embaument
et nous enivrent jusqu’à la soirée…
Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L'ampleur du ciel, l'architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l'âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n'a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s'enrichir.
Ce jour-là, les flots et les cieux sont apaisés
dehors, le temps traîne et nous appelle
nos pas vont jouer et danser dans les dunes
Dunes denses et fragiles qui paraissent lunaires
jusqu’au sable mouillé de la grève bientôt ensevelie
l’océan s’étire dans de vagues lames d’écume
Nos traces vont disparaître avant le couchant
canards et sternes s’amusent et surfent en riant
l’an deux mille vingt vit ses dernières heures…