Une semaine dans le Pays d'Auge
Partir à la mi-juin, l'été a envie de s'installer direction du Calvados ; se poser dans le gîte du manoir La Petite Hollière à Saint Martin de Mailloc au sud de Lisieux. Les cerises sont abondantes, la piscine est offerte et les découvertes commencent…
https://www.gites-de-france.com/fr/normandie/calvados/la-petite-holliere-14g3323
Les jardins du château de Boutemont
Près d'un château sans châtelaine
La barque aux barcarolles chantants
Sur un lac blanc et sous l'haleine
Des vents qui tremblaient au printemps
Voguait cygne mourant sirène
On voit venir au fond du jardin mes pensées
Qui sourient du concert joué par les grenouilles
Elles ont envie des cyprès grande quenouilles
Et le soleil miroir des roses s'est brisé. Guillaume Apollinaire
Nos vieux pommiers de Normandie
Au mois de Mai, charment les cœurs
Quand la nature est reverdie
Ils sont poudrés de blanches fleurs
Ainsi qu'aux jours des hyménées
Tout est joyeux dans les sentiers ;
Sous le soleil des matinées
Qu'ils sont jolis nos vieux pommiers
Nos vieux pommiers de Normandie
Vont se couvrir de fruits dorés,
Que le beau gars et son amie
Iront gauler dans les grands près,
Depuis Adam il n'est point d'homme
Qui n'ait voulu s'en rassasier
Nous irons tous croquer la pomme
À l'ombre de nos vieux pommiers E. Dior
Le vieux trouvère
Dans ce temps-là, je n'avais
rien,
Rien du tout dans mon escarcelle,
Et ma lyre était tout mon bien ;
Dans ce temps-là je n'avais rien
Que de grands trous à mon pourpoint
Et le cœur de ma damoiselle.
Dans ce temps-là je n'avais rien,
J'allais chanter dans les manoirs…
Quand ma toute belle voulait
Un collier d'or aux lueurs folles
Pour entourer son cou fluet,
Quand ma toute belle voulait !...
Je lui faisais un chapelet
D'éblouissantes lucioles,
Quand ma toute belle voulait
Un collier d'or aux lueurs folles.
Gaston Couté
Le manoir de Coupesarte https://www.cityzeum.com/manoir-de-coupesarte
Poème jardinier
Dans les
jardins, le vent sauvage
Berce des fleurs aux noms latins.
Dans les jardins, sous les ombrages,
La nuit est verte le matin.
L'abeille
dans la fleur sauvage
Prend le sucre de son festin.
Le ruisseau roule des images
Dont les yeux ne sont pas éteints.
La branche
et le fruit sont sauvages.
L'oiseau volette et le nuage
Avec le soir change de teint.
Et les
parfums sont des sauvages,
Savants à parler le langage
Des lieux où naquit leur destin. Louise de Vilmorin
Les jardins du Pays d'Auge à Cambremer https://lessaisonsdecambremer.fr/les-jardins-du-pays-dauge/
L'abbaye de Hambye
Au cœur de la vallée de la Sienne, entre Coutances et
Villedieu-les-Poêles, l'abbaye de Hambye, classée Monument Historique,
compte parmi les ensembles monastiques médiévaux les plus complets
Normandie. Construite au cours des 12e et 13e siècles, elle accueille
des moines bénédictins jusqu'à la fin du 18e siècle avant d'être
partiellement démolie après la Révolution. Les bâtiments monastiques
préservés sont patiemment restaurés depuis une cinquantaine d'années et
comprennent encore le scriptorium, le parloir, la sacristie, une
remarquable salle capitulaire du 13e siècle. Le monastère possède
également sa porterie, sa cuisine et ses bâtiments agricoles. Le site se
visite en autonomie ou avec un guide. Plusieurs expositions permettent
de compléter la visite : deux présentations permanentes sur l'histoire
de l'abbaye et les toiles de Hambye, ainsi que des expositions
temporaires.
La beauté du site naturel classé et les ruines
majestueuses de l’église abbatiale se découvrent aussi par les sentiers
de randonnée autour de l’abbaye.
La grande île de l'archipel Chausey
Mon paysage est un bien grand bonheur
Et mon visage un limpide univers
Ailleurs on pleure des larmes noires
On va de caverne en caverne
Ici on ne peut pas se perdre
Et mon visage est dans l'eau pure je le vois
Chanter un seul arbre
Adoucir des cailloux
Reflétez l'horizon
Je m'appuie contre l'arbre
Couche sur les cailloux
Sur l'eau j'applaudis le
soleil la pluie
Et le vent sérieux
Paul Éluard
Granville
Face à l'océan
Juste assis sur un
banc
A regarder la vie
Qui vole et nous convie
Par un sourire franc...
Gentille elle murmure
Dans un parfum d'embrun
Dans l'instant souverain
Des mots sans imposture
Du vent sur le visage
La musique des flots
Étouffe nos sanglots
La mer sait rendre sage...
L'esprit qui se
suspend
Oubliant l'artifice
Loin de tout le factice
Dans l'infini
s'épand... Didier Colpin