jeudi 31 décembre 2020

Escapade à Oléron… (2)


Relayant juste après Noël

Tous les sapins enguirlandés

Les mimosas plus naturels

Étincellent au bout de la rue de La Plage

 

Avec leurs boules de coton

Et comme l'or qui brille au ciel

Leurs fleurs sont des grains de soleil

Dans la lumière de notre chaumière…

 

Sur la table à proximité du viognier

à la robe délicieusement dorée

à l'entour elles embaument

et nous enivrent jusqu’à la soirée…


Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L'ampleur du ciel, l'architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l'âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n'a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s'enrichir.


Ce jour-là, les flots et les cieux sont apaisés

dehors, le temps traîne et nous appelle

nos pas vont jouer et danser dans les dunes

 

Dunes denses et fragiles qui paraissent lunaires

jusqu’au sable mouillé de la grève bientôt ensevelie

l’océan s’étire dans de vagues lames d’écume

 

Nos traces vont disparaître avant le couchant

canards et sternes s’amusent et surfent en riant

l’an deux mille vingt vit ses dernières heures…

lundi 28 décembre 2020

Escapade à Oléron… (1)


Nous :

           Martine, Marie-Louise,

                                                 Jean-Yves & Jean-Paul

                                                                                       et Lena la chatte…


Nous voici à : Saint-Pierre d'Oléron, ruelle de la Torse, La Menounière,

pour basculer de deux mille vingt à deux mille vingt et un

une semaine sur la côte à partager joie et simples délices…


Le soleil d'hiver nous a accompagnés jusqu'au viaduc

mais déjà, les nuages gris et lourds annoncent des chaos dans les cieux…

Tempête…

La tempête Bella nous accueille dès notre arrivée…

L'orage s'ammoncèle et pèse sur la dune

dont le flanc sablonneux se dresse comme un mur.

Par instants, le soleil y darde un faisceau dur

de rayons plus blafards qu'un blême éclat de lune.


Les flots grondent dans l'ombre brune,

les pêcheurs, les matelots sont dans un abri sûr ;

bondissant en fureur par l'océan déchaîné

la rafale succède à la rafale sans répit

patience avant de se faufiler entre deux colères…

D'après Jules Breton

Chassiron et son phare

sur son éperon rocheux

face au large déchaîné

il se dresse en majesté

dans sa chemise rayée

de blanc et de noir…


Aux quatre vents et plus

il fait face aux tempêtes

aux vagues déchaînées

sans jamais broncher

soudé à son rocher

immobile, imperturbable…

vendredi 25 décembre 2020

La p'tite reine au nez rouge

Quand la neige recouvre la place Colbert        Tu conduiras dans le ciel
Et que les rennes traversent la lande,              
Avec ton p’tit nez rouge
Le vent dans la nuit de Noël                             
Le chariot du Père Noël ».
Au troupeau parle toujours d’Elle

                                                                          Maintenant avec joie elle tire

On l’appelle Nez Rouge                                    Son char à travers les cieux,
Ah ! Comme elle est belle,                                
C’est elle la reine des rennes
La p’tite reine au nez rouge,                              
Et son nez fait des envieux.
Rouge comme un lumignon.

                                                                          Vous, fillettes et garçons,
Une fée qui l’entendit                                         
Dès que sonnera minuit,
Chanter dans le noir                                          
Ce petit point qui bouge
Enchantée et ravie lui dit :                                 
Ainsi qu’une étoile au ciel,
« Envole-toi dans les étoiles,                             
C’est le nez de Nez Rouge

Comme un ange au Nez Rouge,                       Annonçant le Père Noël.


D’après un poème de Robert Lewis May

jeudi 24 décembre 2020

NOËL JOYEUX…

« Toute vie est une aventure

naviguant entre inattendu et inespéré… »

François Cheng

L’âme

Nous vous souhaitons

de joyeux partages ;

ouvrons nos fenêtres sur l’avenir :


« au milieu de l’hiver,

allons à la découverte en nous

                                             d'un invincible été… »

comme nous l’a soufflé Albert Camus…


Marie-Louise & Jean-Paul

mardi 15 décembre 2020

Pour un déconfinement des esprits

La vie culturelle suspendue par l'épidémie

Quel avenir pour le spectacle vivant ?

Sommes-nous déjà des morts vivants ?

Alors que les grands magasins, les centres commerciaux regorgent de monde,

alors qu'on s'entasse dans des métros bondés,

il serait dangereux de s'asseoir masqué dans une salle de spectacle !


La culture serait-elle dangereuse ?

La culture n'est-elle pas un chemin pour grandir,

pour devenir plus divers, plus vivants que nous-mêmes ?

La culture c'est aussi la chaleur de l'humanité en nous…


L'art est un vecteur essentiel d'émotions avec les expositions, les spectacles,

le théâtre, la musique… Il nous faut, au plus vite, retrouver le chemin des musées,

des salles de cinéma, des théâtres, des salles de concerts…

D'après des articles de Anne Roumanoff, Erik Orsenna, Charles Berling… parus dans le JDD du 13 décembre 2020

https://www.telerama.fr/sortir/place-de-la-bastille-la-culture-crie-sa-colere-face-au-mepris-du-gouvernement-6773664.php

https://www.sudouest.fr/2020/12/15/c-est-une-mise-a-mort-le-monde-de-la-culture-manifeste-a-la-rochelle-8192306-1391.php

samedi 5 décembre 2020

Novembre 2020 : un temps printaumnal…


Novembre…

Je n'ai jamais aimé ce onzième mois de l'année…

Les jours diminuent encore de 1 h 17 mn sur l'almanach de la factrice,

la forêt se défait de ses belles couleurs,

les feuilles ne se ramassent plus à la pelle mais avec de bruyantes souffleries,

dans le froid du matin nous essayons d'accrocher des rêves de printemps,

le temps s'étire et s'écoule avec langueur et parfois monotonie,

au long sommeil de la nature, le quotidien semble se résigner…
… et, oh divine surprise ! oh délice automnal !

voici que novembre en cette année très particulière

se fait charmant, délicieux, coloré, séduisant…

avec des lumières chamarrées, des douceurs inhabituelles…


Plusieurs petites escapades se profilent en ce dernier week-end de novembre :

d'abord filer vers les marais du côté de Hiers/Brouage le long du canal de la Seudre

à la Charente appelé aussi canal de Mérignac pour y découvrir l'île d'Erablais…

Marcher entre eau et pâturages, apercevoir des hérons cendrés,

entendre quelques plongeons humides de ragondins…
L'île Madame et sa Passe aux Bœufs demeurent un de nos lieux incontournables

depuis notre arrivée en Charente-Maritime…

Combien de pique-niques cet été du côté de Port des Barques

d'où nous revenons immanquablement avec quelques huîtres,

les meilleures qui soient dixit Marie-Louise ?

Avant de nous approcher de la fameuse passe,

nous réservons quelques précieux coquillages à déguster au retour…

Et ce dernier dimanche de novembre, dès onze heures, nous voici

éclaboussés de lumière sur le chemin conduisant jusqu'à l'île…

L'horizon est déjà bien illuminé, une brise rafraîchit le museau,

nos pas s'amusent entre sable et galets jusqu'aux carrelets immobiles

dressés tels des tours de guet surgis des flots retirés…


Silencieusement les heures s'évaporent entre terre et ciel

la joie des couleurs du jour grandit au fur et à mesure ;

Novembre est bien là mais notre joie monte jusqu'au bleu du ciel

chassant toute mélancolie ou écharpes de brume…

Une pomme, une clémentine tirées du sac,

un salut à Fort Boyard, à Oléron ombre chinoise dominicale,

il nous faut rebrousser chemin car les flots déjà

remontent à l'assaut du serpentin de sable et de galets…
Les robes bleues des cabanes fières

se mirent sans cesse et flattent

nos yeux épris d'ombre et de rutilance

dans des senteurs pleines de nonchalance…


Bourcefranc le Chapus, autre lieu chéri de nos escapades iodées…

Aussi, puisque novembre nous sourit, nous filons jusqu'aux parcs à huîtres

du côté de Daire, en direction de la Pointe des Chardons,

là où les cabanes très colorées se mirent dans les eaux tranquilles des étiers…

Nos yeux cheminent , comme suspendus hors du temps,

comme hors saison, prêts à accueillir d'autres espaces…

d'autres espaces nous attendent au couchant à la pointe de Bonnemort…

Une plénitude liquide comme une ode aux ténèbres nous accueille

nous marchons sur des tapis de sable et de coquilles sèches

entre le pont sur la Seudre et celui de l'île d'Oléron gisant dans l'ombre…


Une pleine lune, surgie sur la route du retour, souligne l'exception

de ces trois derniers jours d'un mois de novembre printaumnal *…

* terme né sur le clavier de Jean-Yves

L'été entre Rochefort et Oléron

Les lutins d'abord ! Trois (Jean-Lou n'est pas encore en congé !) d'abord arrivés en voiture (fatiguée !)… Dégustation d'huî...