S’asseoir tous deux au bord d’un flot qui passe,
Le voir passer ;
Tous deux, s’il glisse un nuage en l’espace,
Le voir glisser ;
À l’horizon, s’il fume un toit de chaume,
Le voir fumer ;
Aux alentours, si quelque fleur embaume,
S’en embaumer ;
Si quelque fruit, où les abeilles goûtent,
Tente, y goûter ;
Si quelque oiseau, dans les bois qui l’écoutent,
Chante, écouter…
Entendre au pied du saule où l’eau murmure
L’eau murmurer ;
Ne pas sentir, tant que ce rêve dure,
Le temps durer ;
Mais n’apportant de passion profonde
Qu’à s’adorer ;
Sans nul souci des querelles du monde,
Les ignorer ;
Et seuls, heureux devant tout ce qui lasse,
Sans se lasser,
Sentir l’amour, devant tout ce qui passe,
Ne point passer !
René-François Sully Prudhomme
Sous le pont Transbordeur
coule la Charente
et s'arrêtent les marcheurs
Sous le pont Transbordeur
se posent lutins et baladins
pour la pause goûter
La joie vient autour des biscuits
bananes et autres jus de fruits
les mines rieuses se réjouissent
Passent les jours, passent les nuits
la semaine prochaine
sera vendéenne…
Librement inspiré de
Sous le pont Mirabeau
de Guillaume Apollinaire
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