Murs de ma prison…
Je suis amoureux de la lune…
Mon cœur qu'un vain rêve importune
Est fleur qui ne s'épanouit
Que sous la lune et dans la nuit…
Il n'est de rêve qu'âme une…
Mes heures conscientes sont
Passées dans mon propre horizon…
Courbé de mon lointain, je rêve
Ma propre absence, et je m'enlève
À mon corps, murs de ma prison…
Fernando Pessoa
Extrait de Rue transversale,
dans Poèmes français
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